Grèves des étudiants pour le climat : mai 68 version « fin du monde », top départ…

C’est le jour J ! Répondant à l’appel de Greta Thunberg, et face à l’inaction de leurs aînés, lycéens et étudiants français ont décidé de faire du bruit pour le climat. Leur objectif ? Mener, chaque vendredi à partir d’aujourd’hui, des actions de désobéissance civile pour sensibiliser au réchauffement climatique et plus généralement à toutes les formes de pollution.

A Paris, Nantes, Strasbourg et dans une trentaine d’autres villes, de nombreux jeunes Français ont prévu de sécher les cours pour faire entendre leur cri d’alerte face  au réchauffement climatique, et exhorter les dirigeants politiques à réagir

Prenant exemple sur la jeune suédoise de 15 ans, qui a commencé à aller manifester à Stockholm, toute seule, devant le Parlement de son pays, au lieu d’aller en cours, et de renouveler son action chaque vendredi, la jeunesse est en ordre de marche. Le 18 janvier, ils défilaient par milliers en Allemagne et en Suisse, exigeant de leur gouvernement des mesures dignes de ce nom. La veille, 12.500 jeunes s’étaient fait entendre à Bruxelles autour du même message. Une semaine plus tard, le 24 janvier, leur nombre avait doublé. En janvier, ce sont plus de 150000 étudiants qui ont déclenché des grèves dans plus de 270 villes aux quatre coins du monde. Et en quelques semaines, la riposte de la génération « No Future » face à l’inertie des dirigeants s’est organisée.

Aujourd’hui, rendez-vous est donné à 14 heures, vendredi 15 février, devant le Ministère de la Transition écologique et solidaire, 246 boulevard Saint-Germain à Paris. Outre le dérèglement climatique, certains étudiants et lycéens mobilisés protestent aussi contre l’utilisation du plastique ou encore les vols aériens intérieurs. , cette première mobilisation veut littéralement « tirer la sonnette d’alarme » :

« Au lieu de nous contenter d’attendre de nos dirigeants qu’ils alertent massivement sur la gravité de la crise climatique et écologique, nous vous suggérons de vous y substituer…

Nous proposons que chacun, chacune ait un moyen de diffuser sur son téléphone ou sur une enceinte portable un bruit de sirène, à déclencher tous ensemble !

Nous vous encourageons par ailleurs à apporter tous les moyens d’expression dont vous disposez (pancartes, banderoles, instruments), et à montrer que notre mobilisation ne se résume pas à une écologie du compromis. »

Va-t-on assister à un mai 68 version « fin du monde » ? Les étudiants semblent prêts : la jeunesse du monde à d’ores et déjà prévu de faire grève pour le climat lors d’une mobilisation sans frontières le 15 mars prochain. Et Désobéissance Ecolo et Youth For Climate sont dans les starting blocks. Surfeurs nés du web, maîtrisant les réseaux comme personne, ne doutons pas de leurs capacités à faire ce que leurs aînés peinent à faire : se lever massivement pour le climat. Si les « adultes » sont dans un déni sociétal phénoménal, eux ne le sont pas. Ils voient leur monde couler, ils ont la fougue de la jeunesse, et l’énergie du désespoir. Nos générations « No Future » n’ont qu’à bien se tenir, la vraie génération « No Future » entre en scène, et elle n’a vraiment rien à perdre… Elle a même tout intérêt à tirer son épingle du jeu, parce que son épingle du jeu c’est la vie.

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