Monstre du plastique, accapareur d’eau, esclavagiste… Nestlé, ne compte plus sur nous

Nestlé, ce n’est pas que Nespresso. Et ce n’est pas que 1,7 millions de tonnes de plastique consommés chaque année pour produire des bouteilles d’eau à usage unique, dans un monde qui croule sous les déchets. Et si cela ne suffisait pas pour vous inciter à ne pas valider ses pratiques en achetant ses produits, voici quelques autres faits d’armes du groupe qui valent bien qu’on s’y attarde un instant.

1/ Commerce de l’eau : la vision qui tue 
Pour remplir les milliards de bouteilles en plastique qu’elle commercialise chaque année, Nestlé se sert dans les nappes phréatiques. Elle est dès lors largement responsable de l’assèchement des nappes phréatiques de pays où l’eau manque cruellement. Or M. Brabeck-Letmathe, président de la multinationale, estimait en 2012 que « l’eau est une denrée alimentaire comme les autres et doit avoir une valeur marchande » (empruntée au documentaire We Feed the World). Dans une société où tout peut avoir une valeur marchande, Nestlé considère avant tout que l’eau peut assurer la croissance de son entreprise, dans notre monde où 2,4 milliards d’êtres humains n’ont pas accès à l’eau potable. D’ailleurs, en ce moment et ici même, la nappe phréatique de Vittel est en train d’être asséchée par la firme. Bravo Nestlé pour vos valeurs nauséabondes.

2/ Exploitation des enfants : check
Lundi 29 avril, le New York Times publiait une enquête sur le sort des réfugiés syriens en Turquie. Pour survivre, ils seraient de plus en plus à travailler dans les 600.000 exploitations de noisettes du nord du pays. Les employés, dont certains sont des enfants, ne sont payés que 9 euros par jour. Le rapport avec Nestlé ? La région fournit 70% des noisettes produites dans le monde entier. « Une grande partie de la récolte se termine dans des confiseries appréciées, dont les barres de chocolat de Nestlé », précise Les Echos. indique l’article. Bravo Nestlé pour la non traçabilité de vos produits, et l’esclavagisme que cela induit…

3/ Huile de palme : zéro de conduite
Les Kitkat, il faut bien les fabriquer. Et pour le faire à bas coût, Nestlé n’hésite pas à détruire des dizaines d’hectares de forêt, en Indonésie notamment, au mépris de ceux qui y habitent. La dernière enquête de Greenpeacea montré que via leur fournisseur Wilmar, 25 producteurs d’huile de palme ont détruit plus de 130 000 hectares de forêts tropicales depuis 2015. Et il ne s’agit pas uniquement de destruction des forêts : exploitation de travailleuses et des travailleurs, conflits avec les communautés locales, plantations sans permis, plantations dans des zones censées être protégées, feux de forêts liés à des défrichages sauvages… Pourquoi être éthique quand on peut faire absolument n’importe quoi ? Merci Nestlé pour votre participation à la destruction des forêts primaires.

Et ce n’est pas tout : Nestlé est un groupe historiquement toxique… Leader du marché du lait en poudre pour nourrissons, il a contribué à la surmortalité des nouveaux-nés dans les pays en voie de développement dans les années 70 et 80. Et il y a eu aussi la pollution illégale de cours d’eau, le trafic d’enfants d’Afrique amenés en Côte d’Ivoire pour travailler sur les plantations de cacao de la firme, le lait contaminé à la mélanine en Chine… Tout cela, c’est Nestlé. Merci encore !

Nous avons le pouvoir de faire changer ces pratiques

Cela vous a convaincu d’arrêter de donner votre argent durement gagné à la marque ? Inscrivez-vous à la campagne i-boycott.

Vous voulez passer à l’action ? Du 24 mai au 2 juin, Le Boycott Citoyen, Plastic Attack France, Zero Waste France, SurfRider Foundation, United4earth, Youth for Climate, Les Désobéissants, Il est Encore Temps, Cleanwalker, Désobéissance Ecolo, Citoyens pour le Climat et Je Suis le Climat vous proposent de lancer ensemble ce que les Etats ne se décident pas à imposer, et ce que les multinationales se refusent à faire : une guerre totale contre le plastique. Et chacun peut y participer à son niveau en choisissant sa mission !