La désobéissance civile en toute légalité : mode d’emploi

C’est la rentrée du dernier espoir : après un an de mobilisation, et alors que tous les signaux sont au rouge, nos dirigeants doivent sortir de l’inaction. Mode d’emploi.

L’heure est grave : notre système économique et politique moribond mène l’humanité à la catastrophe dans l’indifférence la plus totale. Notre planète se déglingue : la mort des coraux met en péril le quart des poissons de nos océans, et une chaîne alimentaire fragile dont nous dépendons, 80% des insectes européens ont disparu en 30 ans, entraînant la disparition de nos oiseaux, nous avons perdu 60% des populations d’animaux sauvages en 60 ans… Nous sommes les prochains sur la liste.

Sourds aux alertes climatiques, soucieux de préserver leurs privilèges, nos dirigeants maintiennent par tous les moyens un système économique et politique moribond. Spéculation financière irresponsable et paradis fiscaux pour les banques, optimisation fiscale et arrangements juridiques pour les multinationales. Dans ce système, les inégalités sont plus que criantes : aujourd’hui, 26 personnes possèdent autant de richesses que la moitié la plus pauvre de l’humanité.

La désobéissance civile, cela peut être complètement pacifique. Et complètement efficace.

1/ Manifestons, pacifiques et déterminés

Certes, voilà un an que les manifestations pour le climat et pour la justice sociale se succèdent, mois après mois, dans une indifférence générale apparente. Néanmoins, n’oublions pas de regarder le verre à moitié plein : les marches ont fait émerger de nombreux mouvements citoyens. Les citoyens rejoignent massivement les rangs des militants. Il y a un an, Extinction Rebellion était encore à l’état embryonnaire, le Boycott Citoyen venait d’être créé, et le mouvement Youth for Climate n’existait même pas. Presque personne n’avait encore entendu parler de Greta Thunberg. Aujourd’hui, L’ONU elle-même appelle la société civile à réclamer « des comptes » aux dirigeants de la planète, et même le pape a appelé à faire pression sur les dirigeants pour agir « avant qu’il ne soit trop tard »… Comme quoi, ça sert, de faire entendre notre inquiétude.

2/ Faisons la grève de la consommation

Nos dirigeants nous considèrent comme des consommateurs qui permettent à ce système injuste et mortifère de perdurer ? Soyons des consommateurs conscients, et arrêtons de nourrir le système. Boycottons les entreprises qui abusent des pratiques fiscales irresponsables, refusons la surconsommation, et privilégions des achats en accord avec nos valeurs et nos besoins.
=> Du 20 au 27 septembre, participez à la grève des consommateurs organisée par le Boycott Citoyen

3/ Utilisons notre liberté d’expression

Nous sommes assaillis par des publicités qui, du matin au soir, dans l’espace public, chez nous, partout, nous abreuvent d’injonctions à consommer. Rétorquons en incitant les passants à se mobiliser, sans passer par la case illégalité : une craie suffit pour écrire un message sur un trottoir, et ce n’est pas interdit par la loi. Prenons ce droit, et utilisons-le sans modération.

4/ Faisons preuve d’imagination

Ecrire « En panne » sur un bout de papier, et le scotcher sur un distributeur de billets ou une machine Selecta, ça prend deux minutes, ça coûte 10 cents, et ça fait un bien fou…