Nous avons commencé le 1er octobre, nous avons continué les 1er et 2 novembre. Toujours plus nombreux, poursuivons sur notre lancée : du 1er au 3 décembre, ne consommons rien.
Les multinationales entravent toute action climatique ambitieuse ? Le lobby du patronat minimise les efforts climatiques ? Les multinationales agro-alimentaires continuent à déforester à tout va ? ? Toutes ces infos nous alertent, nous dégoûtent, nous révoltent et nous attristent ? Montrons notre révolte et notre tristesse.
Puisque les pouvoirs publics et les lobbies n’ont que faire de nos Marches pour le climat et de notre inquiétude grandissante, puisqu’ils le montrent bien en votant contre l’interdiction du glyphosate et en nommant l’ex-directrice de la communication de Danone secrétaire d’Etat à l’environnement, puisque ceux qui nous gouvernent nous ignorent en tant que citoyens, nous allons les ignorer en tant que consommateurs.
Car en tant qu’humains, en tant que citoyens, en tant que consommateurs, nous avons le pouvoir d’agir… Et nous allons le prendre;
Et même si nous ne sommes que quelques centaines de milliers, même si ces journées sans achat ne devaient avoir aucune conséquence immédiate sur le chiffre d’affaires de ces entreprises qui se ignorent superbement le destin de l’humanité tout entière, n’achetons rien de rien. Ne serait-ce que pour le panache. Pour le besoin d’agir. Pour le refus de rester impuissant face aux enjeux colossaux qui nous attendent, minuscule face aux mastodontes de la surconsommation, silencieux face aux sirènes de la croissance à tout prix. Et puis aussi, parce qu’on aime Margaret Mead. Elle dit : « ne doutez jamais qu’un petit groupe d’individus conscients et engagés puisse changer le monde. C’est même de cette façon que cela s’est toujours produit ».
Ne doutons pas.
Demain, dimanche, lundi, ayons un sourire au moment de nous préparer un sandwich, un tupperware avec les restes de tartiflette d’hier ou ce qui fera plaisir à nos papilles, au moment où n’irons pas nous chercher un truc sur-emballé dans une chaîne de boulangerie industrielle. Ayons un sourire au moment de dire non à un gobelet en plastique, à une paille en plastique, à des couverts en plastique, à un sac en plastique, à tous ces objets qui, c’est bien certain, finiront un jour ou l’autre en micro-particules dans l’océan et dans le ventre des poissons qui y vivent. Ayons le sourire au moment où nous ne retirerons pas d’argent. Parce que nous serons les consommateurs les plus inexistants qu’il soit possible d’être. Les plus avares. Et les plus souriants…
Les petits commerçants ? Les boutiques éthiques ? Les magasins de vrac ? Les petits producteurs ? Le petit kiosque du quartier ? Le bistro du coin ? Ils ne perdront pas au change. Dès le 4 décembre, nous retournerons les voir, et nous tâcherons d’y emmener avec nous des habitués de grande surface, que nous aurons su convaincre de notre pouvoir de consommateurs.
Chiche ?
De nombreux citoyens avertis y prodiguent leurs conseils et leurs astuces… Ensemble, nous sommes tellement plus forts !!!
(Et maintenant, si vous le pouvez, éteignez votre ordinateur 😉 )