De l’eau à la demande
L’eau potable est l’une des ressources les plus précieuses sur Terre. Et l’une des plus menacées. Aujourd’hui, 2,1 milliards de personnes n’ont pas accès à de l’eau salubre à leur domicile selon l’OMS, soit 30 % de la population mondiale. Deux start-up, Skysource et Skywater, se sont penchées sur le sujet… Et ils ont trouvé : leur innovation, qui tient dans un conteneur maritime qui peut être installé n’importe où, consiste en une machine qui capture l’humidité de l’air afin de fournir de l’eau fraîche à un prix substantiellement inférieur à celui d’autres techniques, comme la désalinisation. Elle est capable d’extraire 2 000 litres d’eau par jour de l’atmosphère en utilisant uniquement des énergies renouvelables, et pour un coût inférieur à deux centimes par litre (ce qui permettrait de fournir de l’eau à 100 personnes pour un coût inférieur à 40 dollars par jour). L’originalité de la machine réside dans l’emploi de biogaz comme source d’énergie, rendant son emploi possible partout dans le monde : un gaséifieur situé au sein du container transforme (par pyrolyse) tout type de déchets végétaux comme de la sciure, des coques de noix de coco ou des feuilles mortes en énergie pour alimenter le condensateur. Dans des lieux sans végétaux, la machine pourrait fonctionner avec des panneaux solaires, rendant ainsi l’eau potable accessible et abondante sur toute la planète. L’invention a été couronnée par le prestigieux XPrize, doté de 1,5 million de dollars… Affaire à suivre.
Source : Wedemain
Du phovoltaïque à moindre prix
Initialement considérée comme un minéral, la pérovskite désigne une structure atomique particulière, répandue dans la nature et facile à obtenir en laboratoire. En 2013, une jeune Polonaise, Olga Malinkiewicz, alors doctorante à l’Institut des sciences moléculaires (ICMol) de l’Université de Valence, crée une cellule photovoltaïque en posant une couche de pérovskites par évaporation, et finalement par simple impression à jet d’encre. Sa découverte lui vaut un article dans la revue Nature, mais aussi le prestigieux prix du concours Photonics 2, et un autre du MIT. Encouragée par deux hommes d’affaires polonais, elle a fondé la société Saule Technologies, et fait construire un site de production à l’échelle industrielle à Wroclaw. « Ce sera la première chaîne au monde basée sur cette technologie. Sa capacité atteindra 40 000 m2 de panneaux à la fin de l’année et 180 000 m2 un an plus tard. Mais c’est une goutte d’eau dans l’océan de la demande », indique Mme Malinkiewicz. Un panneau standard d’environ 1,30 m2, au coût attendu de 50 euros et au rendement comparable aux panneaux classiques, approvisionnera en énergie un poste de travail en bureautique à longueur de journée, selon les estimations actuelles. Le géant du BTP suédois Skanska vient de signer avec Saule un contrat d’exploitation de cette technologie sur tous ses marchés en Europe, aux États-Unis et au Canada.
Source : Ouest France
Des verres moulés dans des courges
C’est Crème Design, un cabinet de design installé à New York, qui a imaginé cette idée toute simple. Le principe : dessiner un moule, l’imprimer en 3D, puis y introduire une petite courge qu’on laisse grandir jusqu’à ce qu’elle épouse parfaitement les contours du moule. A l’arrivée : un contenant parfaitement étanche et prêt à l’usage sans créer le moindre déchet !
Source :
Des bouteilles en fibre de lin
89 milliards de bouteilles d’eau en plastique sont vendues chaque année dans le monde, finissant la plupart du temps dans nos océans et le ventre des poissons. Pourtant, il y a le lien : résistant, léger est durable, il se cultive sans traitement, ni irrigation et 70% de sa production mondiale se fait en France… Forte de ces informations, et aidée par une entreprise suédoise spécialisée dans l’assemblage de composites, a imaginé quelques prototypes de bouteilles en fibre de lin. Disposant d’un film alimentaire qui évite les transmissions entre le liquide et le contenant, la bouteille écolo est aussi très résistante au choc. Mieux : biosourcée à 89%, biodégradable, elle affiche un bilan carbone proche de zéro. Parce qu’elle est plus chère que ses concurrentes en verre ou en plastique, ses inventeurs envisagent des levées de fonds pour financer les premières chaînes de production (750 000 euros dans un premier temps).
Source : Positivr
Des routes avec des cartouches d’encre
En moyenne, dans une cartouche d’imprimante, 13% du toner est gaspillé. La faute aux imprimantes qui indiquent généralement que la cartouche est vide alors qu’il reste encore de l’encre à l’intérieur. Lorsque celle-ci est trop vieille et sèche, elle devient également inutilisable. C’est face à ce constat qu’est né le projet TonerPave, qui associe Downer, le fournisseur routier de la ville de Melbourne, et Close the Loop, une entreprise valorisant l’économie circulaire pour fabriquer ce mélange d’asphalte à base de toner recyclé. L’idée ? Utiliser cette partie inutilisée du toner, et la mélanger à de l’huile recyclée pour réaliser un mélange d’asphalte. L’avantage : la fabrication du Toner Pave produirait jusqu’à 40 % d’émissions de CO2 de moins que celle de l’asphalte classique, selon sur le site officiel de la ville de Sydney. La ville aurait ainsi recyclé plus de 20 000 tonnes de cartouches entre 2012 et 2018 d’après la CNBC.
Source : ID L’info Durable