Ahh, Boyan….. C’est avec ce petit jeune complètement siphonné que j’avais lancé mes machins du matin en septembre 2014, et depuis, j’attendais qu’il se lance.
Faut dire qu’il était inspirant, Boyan Slat, avec son pari complètement fou de nettoyer 90% du plastique des océans d’ici 2040 avec un filet géant. Et pas timide. Et pas impressionnable… Et ils étaient nombreux, ceux qui se gaussaient en assurant qu’il n’y a pas de solution miracle pour éliminer les 6,3 milliards de tonnes de plastique accumulées dans les océans.
Mais voilà. Quatre ans plus tard, le voilà parti à la rencontre du vortex de déchets du Pacifique Nord, non sans avoir, au préalable, levé quelques 21 millions de dollars grâce à une campagne de financement participatif. Fort du soutien des citoyens qui ont misé sur lui, et fort de la foi de la jeunesse, cette jeunesse qui sait bien désormais qu’elle n’a plus d’avenir à perdre.
“Ne doutez jamais qu’un petit groupe d’individus conscients et engagés puisse changer le monde. C’est même de cette façon que cela s’est toujours produit”, il a dû se la répéter en boucle, cette citation de Margaret Mead, pendant les quatre ans qu’il a passé à bûcher sur son projet, en prenant soin de ne pas écouter les ricanements des aigris et des défaitistes.
Alors aujourd’hui, je pense à Boyan.
Comme lui, j’ai envie d’arrêter de subir. Comme lui, j’ai envie de prendre cette citation comme mantra.
Et si nous prenions sous le bras notre liberté de conscience ? Et si nous arrêtions de nourrir un système qui va droit dans le mur ? Après tout, nous avons le choix : nous sommes les consommateurs, les maîtres de ce système, ceux qui peuvent tout arrêter d’un coup de baguette magique… Arrêtons de consommer du Nike, du MacDo, du H&M, du Carrefour, du Total et du Coca. Même à petite dose. Arrêtons de consommer, privons-leur de leur pognon, et ils seront bien obligés de nous entendre.
Privons les dirigeants, les lobbies et les entreprises de leurs consommateurs, pour qu’ils écoutent enfin leurs citoyens.
N’ayons pas peur, mettons de côté nos doutes, nos craintes, nos découragements. A ceux qui croient que nos dirigeants nous tiennent, j’ai envie de répondre que c’est eux qui n’ont qu’à bien se tenir. Qu’avons-nous à perdre, de toute façon ? D’ici deux ans, ce sera trop tard (et c’est pas moi qui le dit, c’est l’ONU).
Alors mettons-nous au travail pour notre avenir, et non plus pour nos patrons.
Le 1er octobre, ne consommons pas.
Ne retirons pas d’argent, laissons notre carte bancaire au placard, et empêchons les banques de spéculer sur notre argent. Et si nous le devons absolument, retirons dès maintenant et en une seule fois l’argent qu’il nous faudra et achetons local, achetons bio, achetons raisonnable.
Le 1er octobre, faisons la grève des consommateurs, entamons un boycott massif de ceux qui foutent en l’air l’avenir de nos enfants.
Pas de demande, pas d’offre. Pas de consommation, pas de croissance.
Aujourd’hui, je pense à Boyan et j’ai espoir. Nous sommes un petit groupe d’individus, mais petit à petit, nous devenons légion à ne plus cautionner notre système. Et de l’autre côté ? Elles sont 100, les entreprises à générer 70% des émissions de carbone… Faisons-les plier. Faisons-les bouffer ce plastique dont ils nous abreuvent, ces pesticides qui nous empoisonnent, ces mensonges qu’ils nous vomissent. Mettons-les à genoux.
#powertothepeople
#grèvedesconsommateurs
#boycottmassif