Le 21 septembre dernier, le géant français de l’agroalimentaire reversait tout son chiffre d’affaires réalisé en France ce jour-là, soit environ 5 millions d’euros, au Fonds Danone pour l’écosystème, un « fonds de dotation pour soutenir des activités d’intérêt général », selon l’entreprise.
Et puis Danone a diffusé (qui a dû coûter quoi ? 5 millions d’euros peut-être ?) avec une baseline très, très arrogante pour qui connaît le Groupe : « chaque fois que nous mangeons et buvons, nous votons pour le monde dans lequel nous voulons vivre ». L’objectif annoncé par Danone avec ce coup de comm grossier ? Soutenir une « agriculture régénératrice », sans pour autant en préciser exactement le sens. « Nous travaillons avec le WWF France et Pour une agriculture du vivant pour en définir les principes pour notre amont agricole », a signalé Danone. Qu’il n’hésite pas à nous tenir informés lorsqu’il aura défini ce dont il voulait parler…
En attendant d’être le champion de l’agriculture régénératrice, Danone, c’est le champion du tout jetable et des déchets à profusion.
Suite à la tenue de 239 nettoyages et enquêtes de marques dans 42 pays et sur 6 continents, Greenpeace et Break Free From Plastic ont répertorié 187.000 déchets plastiques, et de déterminer leur provenance. Résultat de l’étude ? Danone est le 4ème des 10 plus grands pollueurs au monde après Coca-Cola, PepsiCo, et Nestlé… Cela ne vous étonne pas ? Nous non plus. Evian, Volvic, Badoit, Salvetat… Tout ça, c’est Danone. On vous donne juste les chiffres pour Evian ? Chaque année, près de 2,2 milliards de bouteilles d’Evian sont consommées dans le monde. Autrement dit, 6 millions de bouteilles quittent chaque jour le site d’Evian, filiale de Danone… Et finissent, un jour sur les plages, et puis dans l’océan, et jusque dans l’estomac de la faune qui n’y habitera bientôt plus si ça continue. Et cela a toutes les chances de continuer, puisque Danone n’a pas l’intention de sortir de sa politique du tout jetable et de limiter sa production du plastique à usage unique, ou d’investir dans des systèmes de livraison basés sur des modèles de récupération et de réutilisation, ou de prendre quelque responsabilité que ce soit pour gérer le cycle de vie de ses produits…
Ne comptons pas sur Emmanuelle Wargon, secrétaire d’Etat à l’Environnement tout droit venue de Danone, pour interdire la commercialisation de l’eau en bouteille plastique à usage unique, ou autre mesure prenant en compte l’urgence climatique dans laquelle nous nous trouvons actuellement. A voir le fonctionnement et l’éthique de l’entreprise qu’elle quitte, les générations futures ne sont probablement pas pour elle un sujet de préoccupation majeur…
Cela vous donne envie de réagir ? Participez à notre mobilisation citoyenne historique contre le plastique : rejoignez les milliers de citoyens qui se sont inscrits pour agir, à leur niveau, pour mettre fin à ce fléau !