N’attendons pas nos dirigeants pour changer le système : nous n’avons pas besoin d’eux !

Le gouvernement a transféré 577 millions d’euros de recettes de la taxe écologique sur les carburants pour les réaffecter au budget général en 2018.
Le Conseil constitutionnel a annulé l’autorisation de vente de semences paysannes en censurant 23 articles de la loi EGALIM.
Monsanto a inventé de « faux agriculteurs » pour défendre le glyphosate.
Apple et Starbucks, adeptes de l’optimisation fiscale, élaborent des circuits complexes pour échapper à l’impôt.
BNP Paribas finance à hauteur de près de 600 millions de dollars les entreprises qui développent des centrales à charbon en Europe, et réalise 134 millions d’euros de bénéfices dans les îles Caïman, sans employés, et sans payer un seul euro d’impôt.
Et pendant ce temps-là, 60% des animaux sauvages ont disparu, et le pergélisol fond, inexorablement.

Vous triez ? Vous recyclez ? Vous êtes attentifs à vos choix de consommation ? Vous boycottez le plastique à usage unique ? Vous privilégiez le bio et le local ? Vous payez vos impôts ? et vos taxes ? Vous respectez la loi ? Vous aimeriez que les grands groupes et nos dirigeants les respectent aussi ?

En ces périodes agitées, le mouvement des Gilets Jaunes a l’avantage de montrer très visiblement un ras-le-bol sociétal, qui, au-delà les clivages, est largement ressenti par le reste de la population : un ras-le-bol politique, face à l’inertie de nos dirigeants qui oeuvrent très, très loin des préoccupations de leurs électeurs, un ras-le-bol citoyen face à l’urgence climatique, un ras-le-bol économique et social face aux difficultés qu’éprouvent trop de Français pour simplement survivre, un ras-le-bol humain, face aux migrants qui meurent en Méditerranée, face aux enfants esclaves, face aux guerres préfabriquées, face aux ouvriers chinois qui assurent des cadences infernales, face aux déchets qui deviennent continent, face aux banques qui s’enrichissent, face aux géants qui ne paient pas leurs impôts… Un ras-le-bol général, massif, et franc.

Pour exprimer ce ras-le-bol en visant juste, en ne mettant la pression que sur les pouvoirs publics et les multinationales qui multiplient les injonctions à consommer sans se soucier des travailleurs qu’elles emploient et des ressources qu’elles pillent, il y a le boycott. Le boycott citoyen.

Mettons-nous y tous ensemble, calmes et déterminés.
Notre mission est très, très simple : dépenser au compte goutte, au cas par cas, seulement quand et comme nous le voulons, pour des produits dont nous avons besoin, et qui sont respectueux de la terre et des hommes. Boycottons tout le reste, changeons de banque s’il le faut, passons-nous de Nestlé, de Danone et de Coca-Cola, de McDonald’s et de H&M, n’accordons plus un centime aux grands groupes qui ne respectent ni les lois, ni les humains, ni notre planète et notre avenir.

Si nous nous y mettons tous, vraiment tous, à cette période de l’année, il ne faudra pas 6 semaines pour que les pouvoirs publics et les lobbies, soudain, nous écoutent. Il nous suffira d’être les consommateurs les plus inexistants possible. Imaginons un peu : pas d’achat neuf de cadeaux (mais cadeaux quand même : troc, seconde main… de très nombreux sites existent !), des achats raisonnés pour les repas de fête… Et c’est toute une économie de la surconsommation qui se mourra !

Alors, prêts pour la révolution des consommateurs ?