Quand des Ariégeois portent plainte contre le glyphosate

Vous boycottez déjà Monsanto ? Vous avez bien raison !

L’an dernier, Jean-Claude Terlet, un céréalier de l’Aisne, se décidait à poursuivre Monsanto. Après avoir épandu plus de 700 litres de Roundup sur ses champs en 35 ans, il juge la firme coupable de son cancer de la prostate. En cause, selon lui ? Les 0,25 milligramme de glyphosate par litre qui sont détectés dans ses urines.

Cette année, le collectif Campagne Glyphosate a décidé de passer à la vitesse supérieure sur le sujet. Ce collectif, qui dénonce la fabrication et l’utilisation des pesticides ainsi que les instances européennes et françaises qui les ont autorisés, a décidé d’organiser des analyses d’urines afin de détecter la présence de glyphosate chez des habitants de l’Ariège. Les résultats ? Ils sont effrayants : en moyenne, la concentration en glyphosate est quinze fois supérieure au taux maximal autorisé dans l’eau potable.

Dominique Masset, à l’origine de ce collectif et interviewé sur Europe 1, a pris peur en recevant ses propres résultats. Avec son mode de vie, il se pensait plutôt à l’abri du glyphosate et pourtant. « Mon résultat décoiffe. J’étais à 3,35 nanogrammes par millilitre, c’est-à-dire 33,5 fois la dose autorisée dans l’eau potable. Je suis écolo, je mange bio, je ne fume pas, je suis végétarien, je vis dans une petit ville d’Ariège donc je fais partie de ceux qui se posent des questions », confie-t-il. Il en tire la conclusion que l’on « ne peut pas s’en protéger ». « On en respire, il en pleut. Aujourd’hui, on sait que c’est généralisé, qu’il y en a partout, tout le temps. Que l’on habite à la montagne, en forêt, on en a tous. » 

7 premières plaintes, étayées par des analyses d’urines contaminées par cet herbicide le plus commun, avaient déjà été déposées en juin, visant la « mise en danger de la vie d’autrui, tromperie aggravée et atteinte à l’environnement ». Le parquet de Foix avait décidé de s’en dessaisir au profit du Pôle de santé publique du tribunal de grande instance de Paris (TGI). Aujourd’hui, ce sont 53 nouveaux dossiers que les militants du collectif vont déposer  devant le TGI de Foix, sur la base d’analyses réalisées début octobre. Ils envisagent de déposer ainsi une centaine de dossiers par mois « d’ici la fin de l’année », a indiqué Dominique Masset à un journaliste de l’AFP.

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