Huile de palme : Unilever, les marques à éviter

Selon Greenpeace, la déforestation causée par la production d’huile de palme en Indonésie et en Malaisie ne montre aucun signe de ralentissement. Les producteurs ont détruit plus de 130.000 hectares de forêts et de tourbières depuis 2015, soit une surface grande comme 13 fois Paris.

Pourtant, en 2013, Wilmar International, premier fournisseur d’huile de palme du secteur agroalimentaire, a adopté une politique de « zéro déforestation, zéro destruction des tourbières et zéro exploitation de la main-d’oeuvre ». Kuok Khoon Hong, son PDG, affirmait à l’époque que, d’ici 2016, son entreprise vendrait de l’huile de palme issue uniquement de producteurs responsables protégeant l’environnement et respectant les droits humains.

Mais le blabla a ses limites : Greenpeace a mené l’enquête, prouvant qu’aujourd’hui encore Wilmar se fournit en huile de palme produite par des groupes qui détruisent les forêts tropicales et s’accaparent les terres de communautés locales. Foutage de gueule vous avez dit ? Il semblerait que oui : « notre enquête montre que l’huile de palme que Wilmar achète et vend est encore profondément entachée de déforestation. Les multinationales des secteurs agroalimentaire et cosmétique ont promis à leurs clients qu’elles n’utiliseraient que de l’huile de palme zéro déforestation, mais elles n’ont pas tenu cette promesse. Ces multinationales doivent régler le problème une bonne fois pour toutes en suspendant leurs relations avec l’entreprise Wilmar tant qu’elle ne peut pas prouver que son huile de palme ne contribue pas à la déforestation », explique Cécile Leuba, chargée de campagne Forêts à Greenpeace France.

Colgate-Palmolive, General Mills, Hershey, Kellogg’s, Kraft Heinz, L’Oréal, Mars, Mondelez, Nestlé, PepsiCo, Reckitt Benckiser et Unilever se fournissent en huile de palme auprès de Wilmar, responsable de la destruction des forêts tropicales et de l’accaparement des terres de communautés locales. Dès lors, ils contribuent à la disparition de nombreuses espèces à l’image des Orangs-outans (il n’y en a presque plus : 150.000 d’entre eux ont disparu en 6 ans avec notre passion pour l’huile de palme), à l’utilisation de produits hautement toxiques et à des conditions de travail dans les plantations souvent déplorables. (si vous préférez l’explication en vidéo, c’est par ici).

Après General Mills et Colgate Palmolive, voici un zoom sur Unilever : le groupe possède plus de 400 marques dans le monde, dont 13 ont un chiffre d’affaires s’élevant à plus d’un milliard d’euros et 8 à plus d’un demi-milliard d’euros.

Voici les marques présentes en France. En tant que consommateurs, nous avons la possibilité de faire entendre notre désaccord avec Unilever, et de l’encourager à changer de fournisseur en boycottant ses produits :